Confréries

Les ZAOUIAS, complexes religieux, lieux de retraite et de pratiques spirituelles spécifiques des CONFRÉRIES SOUFIES, représentent, au Maroc, plus que de simples réunions d’adeptes : elles jouent également un rôle de promotion de la vie sociale, contribuant à préparer, à façonner la société marocaine, en redéfinissant un Islam dédié aux volontés et aux besoins populaires.

”Le soufisme est le courant mystique de l’Islam, présent dans tout le monde musulman, où l’on invoque inlassablement le Vivant pour se polir le cœur de sorte qu’il reflète la Lumière divine. C’est aussi « l’humus culturel traditionnel » du Maroc, où croît la bienveillance, l’hospitalité, l’attention pour les autres, en un mot : l’Amour.”
Olivier Ralet, ethnothérapeute

Les Zaouias sont l’un des éléments de base et, en quelque sorte, la matrice historique de l’organisation sociale, religieuse et culturelle du Maroc. Dans toute l’histoire marocaine, les Zaouias, en tant que manifestation sociale majeure du fait religieux, ont représenté les acteurs décisifs de la scène politique, religieuse et sociale.
Mohammed Kadiri


Les Confréries et la Musique

Nous avons tous en tête l’appel du muezzin, l’adhan, lancé du haut des minarets avant les cinq prières quotidiennes.
Cette psalmodie de formules proclamant la grandeur d’Allah, sans être un chant à proprement parler, est assimilable à une pratique d’ordre musical. Elle a ainsi donné naissance à une très nombreuse variété de «styles» dûs à l’étendue de sa pratique au sein du vaste monde musulman.
Contrairement aux pratiques de l’Islam orthodoxe, les confréries soufies, quelles qu’elles soient, accordent une place essentielle à la musique, au chant et, souvent, à la danse, leur donnant un rôle moteur, indispensable pour atteindre une union mystique avec Dieu.
C’est Mevlana qui dès le XIIIe siècle initia et encouragea la pratique du samâ’, l’audition mystique, expérience musicale extatique. La philosophie soufie, en effet, bien plus que de tolérer la musique, s’en sert pour chercher l’union avec Dieu.
Cette mystique musicale va, petit à petit, se ritualiser et devenir séance ou cérémonie sacrée englobant d’autres rites, spécifiques à chaque confrérie.
La constitution des confréries à travers le Maroc s’articule autour de deux grands courants, deux types de transe : une de type extatique, base du courant Soufi, et une transe de possession pratiquée lors d’un rituel thérapeutique par les confréries Gnawa.


Les Confréries à Essaouira

La ville d’Essaouira est riche de quatorze zaouias, représentant autant de Confréries.
A l’exception de la zaouia la plus récente (Kadiriya Boutchichia), toutes sont situées dans la médina, à l’intérieur des remparts.

Hamadcha
Sidna Bilal (Gnaoua)
Sidi el Ghazi
Aissaoua
Kattaniya
Sidi Ali ben Abdallah
Dar Damana
Sidi Jazouli
Tijaniya
Darkaouiya
Kadiriya
Nassiriya
Regraga
Kadiriya Boutchichiya